Le tour de Kessel
Trois générations pour une Pléiade
Joseph Kessel aimait la Pléiade. L’écrivain reporter se faisait envoyer après-guerre des volumes de la collection par son éditeur et ami de longue date Gaston Gallimard. Il est vrai que depuis 1949, il s’était enfin fixé dans un bel appartement du VIIIe arrondissement, au 18 rue Quentin-Bauchart, son dernier domicile parisien. Une telle bibliothèque y avait toute sa place.
Mais cet attachement à la Pléiade n’était pas que celui d’un lecteur : l’auteur Kessel intéressa aussi de près la collection… et de façon assez inattendue, comme le laisse deviner cette lettre de Gaston Gallimard du 5 mai 1949*.
Parution le 8 Avril 2021
3376 pages, 134.00 €
C'est Gaston Gallimard lui-même qui, en 1954, dans ce texte inédit manuscrit, annonce l'entrée d'À la recherche du temps perdu dans la Bibliothèque de la Pléiade, trois volumes donnant la première édition critique de l'œuvre de Marcel Proust.
Directeur de la NRF des années 1930, un des conseillers littéraires les plus influents de l'équipe Gallimard à la veille de la Guerre, résistant durant l'Occupation, Jean Paulhan a marqué l'histoire de notre collection.
Créée en 1931, la « Bibliothèque reliée de la Pléiade » rejoignit dès 1933 les Éditions de la NRF, grâce à l'amitié et au goût des éditions soignées qui liaient son fondateur Jacques Schiffrin et André Gide.
«Imaginez quelqu'un qui apprend soudain qu'une vaste Histoire des Littératures, encyclopédie exhaustive de tout ce qui a pu avoir quelque beauté ou intérêt en matière de langage se prépare sous la haute direction de Raymond Queneau»
Une collection peut en cacher une autre ! Sous le dernier dépôt visible des éditions renouvelées de la Pléiade pourrait se révéler quelque précieuse sédimentation. Cette découverte provoque de l'enthousiasme chez le lecteur qui se penche sur les publications d'avant-guerre.