Segalen et l’inachèvement
Les œuvres posthumes, déjà évoquées ici1, sont souvent inachevées. Milan Kundera pense même qu’elles le sont toujours, par définition. Il dit en effet, dans Les Testaments trahis, qu’aucun inédit ne peut être tenu pour achevé, puisque c’est seulement quand il a la perspective de publier un texte que l’auteur y met « la dernière touche ». La publication serait donc à la fois la cause et la condition de l’achèvement de l’œuvre. Troublante idée, si l’on songe à Segalen, dont l’œuvre est majoritairement posthume et qui est un virtuose de l’inachèvement.
Traduire ? toujours un problème. Traduire Shakespeare ? un vaste problème. Mais les volumes de Tragédies qui paraissent en avril et vous sont présentés dans cette Lettre montrent qu'il existe des solutions.
Le tome I du Livre du Graal a été notre « succès de l'été », et la saison « automne-hiver » commence fort bien pour lui. Retour sur la conception et la naissance du domaine de « Littérature française du Moyen Âge » dont cet ouvrage fait partie.
Qu'il s'agisse de la qualité éditoriale du manuscrit ou de la beauté du livre, la préparation d'un ouvrage à paraître dans la Pléiade nécessite, à chacune de ses étapes, le même soin méticuleux : la fabrication n'échappe pas à cette exigence.
Lucien Jerphagnon raconte l'histoire de sa passion pour saint Augustin. Découvrez la majeure partie de ce texte-confession.
Après les phases de composition et d'impression, la fabrication s'achève dans un atelier qui consacre 80 % de son activité à la reliure des Pléiade : Babouot, à Lagny.
Dans le numéro 2 de La Lettre de la Pléiade étaient évoquées les premières étapes de la transformation d'un manuscrit en volume, depuis la préparation typographique des textes jusqu'à la relecture de l'appareil critique. Voici le récit de la suite et de la fin des opérations.