Les «trois villes» ne furent d’abord que deux, Lourdes et Rome. C’est à la fin de septembre 1892 que le projet d’une trilogie, Lourdes, Rome et Paris, commence à se dessiner. En juillet 1893, Zola bâtit le plan de sa série complète dans un texte programmatique manuscrit, aujourd’hui conservé à la Bibliothèque Méjanes d’Aix-en-Provence. De ce programme, intégralement transcrit dans l’édition des Trois Villes parue en mars, nous proposons ici un extrait qui révèle le dessein de Zola et toute son ambition : « Je veux que ce roman soit au-dessus de terre, qu’il ouvre le vingtième siècle par des visions. »
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Ne me laissez pas pour mort, parce que les journaux auront annoncé que je n’y suis plus. Je me ferai plus humble que je ne suis maintenant. Il le faudra bien. Je compte sur toi, lecteur, toi qui vas me lire quelque jour, sur toi, lectrice. Ne me laisse pas seul avec les morts comme un soldat sur le front qui ne reçoit pas de lettres. Choisis-moi parmi eux, pour ma grande anxiété et mon grand désir. Parle-moi alors, je t’en prie, j’y compte.
Ecuador (1929).
Hegel voyait en lui un « héros » ; Valéry, un « grand capitaine de l’esprit » ; Péguy, « ce cavalier français qui partit d’un si bon pas ». Il reste que chevaucher avec Descartes, c’est parfois cheminer parmi les idées reçues. Descartes serait le seul philosophe français, le philosophe de la France, la France même. Les Français, d’ailleurs, seraient « cartésiens par nature » : le cartésianisme ferait partie de leur identité.
Joyce, Woolf, T. S. Eliot ont été sensibles à la guerre que mena Lawrence contre le roman réaliste « à l’ancienne », en faveur de l’effacement de la frontière entre roman et poésie. « Ne me donnez rien de fixe, rien de figé, rien de statique », disait-il. Femmes amoureuses (écrit en 1916, publié en 1920) est un roman « jamais contenu, jamais confiné, jamais dominé de l’extérieur ».
« Il se pourrait bien que l’écrivain de Providence ait davantage en commun qu’il ne semble avec ces grands innovateurs des années 1920, James Joyce, T. S. Eliot, qu’il n’observe alors que de fort loin et avec la plus grande méfiance. Comme eux, il est parti de l’esthétique fin-de-siècle, comme eux il a, sans y prendre part, ressenti très fortement l’onde de choc de la Grande Guerre et la désorientation qu’elle a engendrée dans son sillage, comme eux encore, à sa façon, il est sensible aux fragmentations de la conscience et aux commotions verbales. »
– Laurent Folliot, « Introduction ».
Parution le 18 Septembre 2025
136.50 €