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Collectif

Conteurs italiens de la Renaissance

Contient notamment des œuvres de Leon Battista Alberti, L'Arétin, Sabadino Degli Arienti, Cristoforo Armeno, Matteo Bandello, Saint Bernadin de Sienne, Baldesar Castiglione, Giraldi Cinzio, Antonio Cornazzano, Tommasso Costo, Luigi Da Porto, Gherardi Da Prato, Ascanio Dei Mori, Anton Francesco Doni, Sebastiano Erizzo, Agnolo Firenzuola, Giovanni Forteguerri, Pietro Fortini, Anton Francesco Grazzini, Masuccio Guardati, Ortensio Lando, Laurent de Médicis, Léonard de Vinci, Machiavel, Antonio Manetti, Francesco Maria Molza, Girolamo Morlini, Giustiniano Nelli, Girolamo Parabosco, Gentile Sermini, Giovanfrancesco Straparola et Piero Veneziano Trad. de l'italien par Michel Arnaud, Mireille Blanc-Sanchez, André Boronad, Jacqueline Brunet, Jean-Claude Camard, Francesco Furlan, Emmanuelle Genevois, Corinne Lucas, Sylvaine Macchi, Anne Motte-Gillet, Marie-Françoise Piéjus, Marie-Hélène Poli et Laurence Villalba. Édition publiée sous la direction d'Anne Motte-Gillet avec la collaboration de Michel Arnaud, Mireille Blanc-Sanchez, André Boronad, Jacqueline Brunet, Jean-Claude Camard, Jean-Louis Fournel, Francesco Furlan, Emmanuelle Genevois, Jean-Victor Jumelin, Paul Larivaille, Corinne Lucas, Sylvaine Macchi, Marie-Françoise Piéjus, Marie-Hélène Poli et Laurence Villalba. Préface de Giancarlo Mazzacurati Feuilleter le livre

Parution le 23 Avril 1993
Bibliothèque de la Pléiade, n° 398
Achevé d'imprimer le 10 Mars 1993
2032 pages, rel. Peau, 105 x 170 mm

82.00 € Acheter le livre

ISBN : 9782070112609
Code distributeur : A11260
GENCOD : 9782070112609

Si la Divine Comédie fut plus admiree qu'imitée, il n'en alla pas de même pour l'«humaine comédie» que fut le Decaméron. Durant plus de deux siècles le recueil de Boccace devint un archétype, donnant à la nouvelle un rôle privilégié
dans la fondation de la jeune littérature italienne en prose. Quelques-uns de ces «conteurs» sont restés célèbres : Alberti, Laurent de Médicis, Vinci, l'Arétin, Castiglione, Machiavel. Mais d'autres ne sont pas sortis de l'anonymat ou sont tombés dans l'oubli. Tous cependant furent lus, traduits et souvent plagiés, constituant ainsi pour les littératures européennes une source inépuisable de trames qui furent reprises par les plus grands auteurs. On n'en citera qu'un seul : Shakespeare. Ces récits brefs se veulent des précipités d'expérience : épisodes surprenants et passions indicibles s'y inscrivent paradoxalement dans la quotidienneté. Au détour d'un bon mot, le
lecteur cueille l'expression d'un type humain dans une réduction de l'histoire qui contracte le sens, comme la maxime qui opère contre la logique linéaire d'un traité démonstratif. En fait, ces textes – qui prennent corps dans un incessant va-et-vient entre la transcription d'une
libre parole et la rigoureuse élaboration de la construction littéraire – témoignent de la tension entre l'oralité et l'écriture aux premiers temps de l'imprimerie. Car ce n'est pas la mesure et les proportions harmonieuses recherchées par la nouvelle perspective du Quattrocento qui émergent de ces contes et de ces nouvelles, mais bien la variété et le mouvement. Pour plaire et divertir, il faut surprendre,
quand bien même l'arrière-pays témoigne d'un monde bouleversé par le déclin de la civilisation communale et par les guerres d'Italie.