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Thomas De Quincey

Œuvres

Trad. de l'anglais par Denis Bonnecase, Éric Dayre, Alain Jumeau, Pierre Leyris, Sylvère Monod et Marc Porée. Édition publiée sous la direction de Pascal Aquien avec la collaboration de Denis Bonnecase, Éric Dayre, Alain Jumeau, Sylvère Monod et Marc Porée

Parution le 21 Avril 2011
Bibliothèque de la Pléiade, n° 569
Achevé d'imprimer le 15 Mars 2011
1888 pages, rel. Peau, 105 x 170 mm

73.50 € Acheter le livre

ISBN : 9782070116546
Code distributeur : A11654
GENCOD : 9782070116546

Ce volume contient

Récits et essais (auto)biographiques : Confessions d'un mangeur d'opium anglais - Suspiria de profundis - Esquisses autobiographiques - Souvenirs de la région des Lacs et des poètes lakistes. Essais de fantaisie : Du heurt à la porte dans «Macbeth» - De l'assassinat considéré comme un des Beaux-Arts - Les Derniers Jours d'Emmanuel Kant - La Malle-poste anglaise. Nouvelles gothiques : Le Naufrage d'une famille - Le Bras de la vengeance.

Homme-orchestre, touche-à-tout inspiré qui faisait son miel de tous les genres et de tous les sujets, Thomas De Quincey (1785-1859) est, pour beaucoup de lecteurs français, « seulement » l'auteur des Confessions d'un mangeur d'opium anglais. Traduit successivement par Musset et Baudelaire (qui en tire la moitié de ses Paradis artificiels), ce livre phare inspira, il est vrai, des générations d'écrivains : Balzac, Poe, Gautier, Huysmans...
Parce que le portrait des autres est l'une des façons les plus justes de s'auto-dépeindre, De Quincey, créant un genre nouveau, mêla souvent autobiographie et biographie, notamment dans ses Souvenirs de la région des Lacs et des poètes lakistes. Ami intime, entre autres figures du premier romantisme, de deux des plus grands poètes anglais, Wordsworth et Coleridge, il est un portraitiste à l'œil acéré et à la dent dure, particulièrement pour ses anciennes idoles : la description de Wordsworth coupant les pages d'un livre à l'aide d'un couteau beurré le dispute en raillerie aux célèbres Derniers Jours d'Emmanuel Kant.
Les liens qu'il tisse, dans Suspiria de profundis surtout, entre la souffrance de l'adulte et les «malheurs» de l'enfance, aussi bien que le rôle central qu'il accorde aux rêves (ou aux rêveries liées à l'opium), décrits dans une prose poétique qui contribue à sa réputation de styliste, font de lui un précurseur de la psychanalyse. Borges, qui compte au nombre de ses admirateurs fervents et partage son goût pour tout ce qui touche aux mots et à l'érudition en général, adoptera le genre si original de ses essais mêlés de fiction (La Malle-poste anglaise, Du heurt à la porte dans Macbeth...).
L'art de De Quincey, c'est enfin, comme dans De l'assassinat considéré comme un des Beaux-Arts, celui de l'humour noir poussé à son paroxysme.

Thomas De Quincey, opium à tout faire

Mathieu Lindon, Libération (5 mai 2011)

«Thomas de Quincey, né en 1785 et mort en 1859, est surtout célèbre en France pour avoir écrit deux livres magnifiques aux titres magnifiques, Confessions d'un mangeur d'opuim anglais (que Baudelaire popularisa dès les Paradis artificiels) et De l'assassinat considéré comme un des beaux-arts. Mais son talent littéraire s'applique à tout : oeuvres autobiographiques et essais divers ainsi que nouvelles gothiques. «Qui est Thomas De Quincey ? » demande Pascal Aquien en introduction à ce volume Pléiade d'Oeuvres qui contient aussi les Derniers jours d'Emmanuel Kant et la Malle-poste anglaise, livres aussi remplis d'émotions, d'humour et d'ironie que les Esquisses autobiographiques et Souvenirs de la région des lacs et des poètes lakistes qui couvrent plus de la moitié du volume et où interviennent William Wordsworth et Samuel Taylor Coleridge, les deux poètes du XIXe dont De Quincey décela très jeune le talent alors inconnu et devint proche.«Qui est Thomas De Quincey ? Un touche-à-tout inspiré qui, par goût et par nécéssité, faisait son miel de tous les genres et tous les sujets. [...] De Quincey s'intéressait aux personnes, à leurs émotions et à leurs idées »

Voyage au bout de l'opium

Philippe Sollers, Le Nouvel Observateur (21 avril 2011)

«Le plus étonnant, chez De Quincey, c'est son humour noir, tiré de sa vaste exploration intérieure. «De l'assassinat considéré comme un des Beaux-Arts » est ici un chef-d'oeuvre, au point qu'André Breton l'introduit dans son Anthologie de l'humour noir ».

Le rapport Quincey

Jean-Claude Perrier, Livres Hebdo (8 avril 2011)

«Depuis ses Confessions d'un mangeur d'opium anglais, on le savait croqueur de rêves. Le volume de ses Oeuvres dans « La Pléiade » nous montre que Thomas de Quincey (1785-1859) fut un peu plus que cela. Un Britanique romantique, prolifique et excentrique qui fascina des générations d'écrivains français, d'Alfred de Musset à André Breton. [...] Dans ce volume publié sous la direction de Pascal Aquien, on trouve le meilleur de Thomas de Quincey : ses écrits autobiographiques avec le préfreudien Suspiria de profondis, ses essais de fantaisie comme De I'assassinat considéré comme un des beaux-arts et ses récits gothiques dont Le bras de la vengeance.»