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George Eliot

Middlemarch précédé de Le Moulin sur la Floss

Trad. de l'anglais par Alain Jumeau et Sylvère Monod. Édition d'Alain Jumeau. Préface de Nancy Henry et George Levine Avec deux essais de Mona Ozouf

Parution le 10 Septembre 2020
Bibliothèque de la Pléiade, n° 647
Achevé d'imprimer le 16 Mars 2020
1680 pages, rel. Peau, 105 x 170 mm

75.50 € Acheter le livre

ISBN : 9782072789335
Code distributeur : G01876
GENCOD : 9782072789335

Autour du livre

Middlemarch (1871-1872) est le plus grand roman victorien, et aux yeux de certains le meilleur roman de langue anglaise, toutes époques confondues. Quête de la vérité menée de plusieurs points de vue, le livre ne saurait être réduit au destin de Dorothea Brooke, jeune fille altruiste et utopiste qui épouse un érudit desséché. Autour du couple gravitent de nombreux personnages, assujettis à des liens familiaux, conjugaux, de voisinage, d'intérêts. George Eliot entrelace les destins individuels, ménage des rebondissements dignes d'un feuilleton, sans jamais céder à la facilité : sa peinture psychologique est de la plus grande finesse lorsqu'elle décrit les désirs et les tragédies de ceux dont les vies s'entremêlent sur la trame d'une même étoffe. Son acuité peut se parer d'ironie, sans que jamais s'étiole la sympathie qu'elle éprouve pour ses créatures confrontées à la défaite de leurs aspirations. Les événements se déroulent dans l'Angleterre provinciale des années 1830, mais ce «plaidoyer pour la beauté des vies ordinaires» (Mona Ozouf) a pour sujet les passions humaines, qui sont sans âge.
Middlemarch est ici précédé du chef-d'œuvre de la première période de George Eliot, Le Moulin sur la Floss (1860). Eliot, née Mary Anne Evans, a mis beaucoup d'elle-même dans le personnage de Maggie Tulliver, petite fille turbulente à la nature exaltée, passionnée par les livres, «aussi affamée de savoir qu'elle l'est d'amour» (M. Ozouf). Proust avouait avoir pleuré à la lecture de ce roman du paradis perdu de l'enfance. Maggie sera victime de l'ostracisme social – comme sa créatrice, qui vécut vingt-cinq ans avec un homme qui n'était pas son mari et chercha, à travers une œuvre littéraire liant l'intellect aux sentiments, à obtenir cette respectabilité chère aux victoriens.
À sa mort, en 1880, elle fut célébrée comme «le plus grand romancier anglais contemporain». On ne lui permit pourtant pas d'être enterrée, comme l'avait été Dickens, dans le «Coin des poètes» de l'abbaye de Westminster.

 

Colossale George Eliot.

Grâce à la Pléiade, on redécouvre l'écrivaine victorienne et ses deux romans phares, "Le Moulin sur la Floss" et "Middlemarch". Regard acéré sur les mœurs anglaises, fin mélange de gravité et d'humour...Focus sur la destinée de cette femme de lettres qui bouleversa Proust et Beauvoir et fascine aujourd'hui Mona Ozouf.

Josyane Savigneau, Les Echos Week End (16 au 17 octobre 2020)

"L'excellente Pléiade qui paraît revient sur la postérité de George Eliot (1871-72) et réunit deux chefs-d'œuvre,  Le Moulin sur la Floss (1860) et Middlemarch (1871-72). C'est une édition absolument remarquable avec une préface de Nancy Henry et George Levine, une introduction d'Alain Jumeau, le maître d'œuvre du volume, qui a traduit Le Moulin sur la Floss, tandis que Sylvère Monod assurait la traduction de Middlemarch.  Les chapitres de L'Autre George de Mona Ozouf (Gallimard, 2018) consacrés aux deux romans sont repris ici. Les notices d'Alain Jumeau sur les deux livres sont très éclairantes, les notes sont pertinentes et pas trop abondantes.Tout concourt à un vrai bonheur de lecture." 

 

George Eliot ou la force d'âme

Philippe Barthelet, Valeurs Actuelles (8 au 14 octobre 2020)

"Deux siècles après sa mort, George Eliot entre dans la Bibliothèque de la Pléiade. Le "réalisme" dont se réclamait la romancière, qui a influencé Henry James et Marcel Proust, a gardé toute sa fécondité artistique."

 

George Eliot et son monde.

Deux œuvres magistrales de la grande romancière anglaise George Eliot, injustement oubliée, permettent de la découvrir pleinement.

Francine de Martinoir, La Croix (1er octobre 2020)

"Nous autres, gens insignifiants", écrit la romancière, par nos paroles et nos actes quotidiens, nous préparons la vie de nombreuses Dorothea...". Insignifiante, George Eliot ? Les plus grands ont reconnu ce qu'ils lui devaient, pour ne citer que Proust, écrivant en 1910 : "Deux pages du Moulin sur la Floss me font pleurer."

 

3 raisons de redécouvrir George Eliot

Laëtitia Favro, Lire (septembre 2020)

"Lire ou relire George Eliot, c'est s'offrir une promenade buissonnière dans l'Angleterre victorienne à la rencontre de personnages forts, dont la peinture psychologique, d'une finesse remarquable, alterne avec des rebondissements dignes des meilleurs romans-feuilletons. Mêlant aux destins individuels l'histoire collective, l'auteure avait l'intuition que l'identité d'une personne se définissait d'abord par rapport à un groupe, une identité collective-une idée foncièrement novatrice pour l'époque."