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Les Enfants du capitaine Grant – Vingt mille lieues sous les mers
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Jules Verne

Voyages extraordinaires

Les Enfants du capitaine Grant – Vingt mille lieues sous les mers

Édition publiée sous la direction de Jean-Luc Steinmetz avec la collaboration de Jacques-Remi Dahan et Henri Scepi. Illustrations de Neuville et Riou

Parution le 15 Mai 2012
Bibliothèque de la Pléiade, n° 579
Achevé d'imprimer le 17 Avril 2012
1488 pages, 283 ill., rel. Peau, 105 x 170 mm

70.50 € Acheter le livre

ISBN : 9782070128921
Code distributeur : A12892
GENCOD : 9782070128921

Autour du livre

Jules Verne, «lecture d’enfance» – soit. C’est bien ce qu’avait en tête Pierre-Jules Hetzel, l’heureux éditeur des «Voyages extraordinaires», tout en sachant (on l’imagine) que son fidèle auteur n’était pas homme à borner son génie. Sachant aussi déjà, peut-être, que parmi les écrivains «pour la jeunesse» celui-là aurait toujours une place à part.
À part : «l’air attentif et fiévreux d’un enfant qui lit un roman de Jules Verne» (Proust dixit) ne s’explique pas autrement. À peine parti pour son premier «Voyage extraordinaire», le jeune lecteur quitte les rivages du conte. Une forme de vie adulte est prête à l’accueillir, où les responsabilités côtoient dangers et merveilles, où les vérités scientifiques dévoilées confèrent au monde sa tangibilité de réel, sans lui ôter son mystère. Étrange, irremplaçable expérience de lecture. Elle demeure à jamais vivante dans le souvenir. On y songe comme à un paradis perdu — perdu et à reconquérir, car l’expérience est renouvelable. L’âge du lecteur et le poids de la vie peuvent bien donner au texte des couleurs nouvelles, la magie demeure.
Cette édition propose quatre romans, et plus de cinq cents gravures, indissolublement liées au texte : autant de fenêtres ouvertes sur le rêve. D’une part, la seule «trilogie» de l’œuvre (encore est-ce une trilogie a posteriori) : un voyage autour du monde, un voyage sous les eaux, et le long séjour des «naufragés de l’air» dans une île (apparemment) déserte. D’autre part, Le Sphinx des glaces, roman tardif et superbe, quête d’un pôle Sud alors inexploré; il vient en quelque sorte compléter le roman d’Edgar Poe, Aventures d’Arthur Gordon Pym, que Verne lut dans la traduction de Baudelaire. Poe, le «chef de l’École de l’étrange». Baudelaire, l’auteur de «Voyage», toujours prêt à plonger «Au fond de l’Inconnu pour trouver du nouveau» et qui accola aux Histoires de Poe leur célèbre épithète, extraordinaires.
Voyage, inconnu, nouveau, extraordinaire… En qualifiant ses propres livres de «Voyages extraordinaires», Jules Verne signale discrètement, sous le patronage de Poe et de Baudelaire, que la modernité – la science, la technique, la machine en quoi il voyait une poésie du temps présent – comporte une part d’inassimilable, et que notre sûr pouvoir de dominer le monde se double d’une incertitude, féconde ou fatale. Ce monde, Verne ne s’est d’ailleurs pas contenté de l’inventorier. Il l’a peuplé des marques de ses rêves. Ses vaisseaux franchissent sans peine les portes du réel. Appareillons!

Voyages Extraordinaires

Nathalie Crom, Télérama (30 juin-6 juillet 2012)

«Une édition de prestige qui achève de réhabiliter un écrivain encore trop peu considéré, dont Steinmetz souligne toute l'importance et l'originalité dans sa brillante préface.»

Jules Verne et ses masques

Jean Ristat, Les Lettres françaises (4 juillet 2012)

«La publication, dans la Bibliothèque de la Pléiade, de quatre grands romans - les Enfants du capitaine Grant,Vingt mille lieues sous les mers, l'Ile mystérieuse et le Sphinx des glaces-m'apparaît-elle comme une juste, et tardive, reconnaissance d'un génie littéraire jusqu'ici un peu méprisé - mis à l'écart, écrit Jean-Luc Steinmetz (directeur de cette édition), par ses pairs. Malgré ou à cause de son "impressionnante renommée »? Aujourd'hui encore, il n'est pas certain qu'un tel choix ne paraisse « répondre, en somme, à un "pourquoi pas ?libéral prononcé avec une certaine indulgence condescendante, fort différente de la réelle légitimation souhaitée », fait remarquer, non sans pertinence, Jean-Luc Steinmetz dans son excellente introduction. »

Les périples d'un capitaine écrivain

Tristan Savin, Lire (juillet/août 2012)

«...passionnant texte de Jean-Luc Steinmetz qui introduit les deux volumes Jules Verne récemment parus dans la Pléiade. Ainsi la chronologie établie pour cette édition - mais aussi le bel album concocté par François Angelier à cette occasion - permet de réaliser l'influence des voyages personnels de Jules Verne sur les Voyages extraordinaires.»

Jules Verne ou l'enfance du monde

Philippe Barthelet, Valeurs actuelles (28 juin-4 juillet 2012)

« Comme nous le rappelle Jean-Luc Steinmetz, le maître d'oeuvre de cette édition, dans une introduction lumineuse et passionnée, l'optimisme technicien de Jules Verne ne va pas sans nuance. N'importe : par une « anticipation à rebours», il nous embarque vers « l'enfance du monde »

Jules Verne en mouvement perpétuel

Florent Georgesco, Le Monde des Livres (18 mai 2012)

« Ainsi que l'écrit l'universitaire et poète Jean-Luc Steinmetz dans sa riche introduclion, Jules Verne «est un imaginatif qui se sert de la science comme d'un tremplin (d'un alibi) pour réaliser son rêve, celui de redire le monde à sa manière et d'entrer tout vivant dans l'impossible»