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Virginia Woolf

Œuvres romanesques

Tome II Trad. de l'anglais par Jacques Aubert, Catherine Bernard, Michel Cusin, Josée Kamoun, Josiane Paccaud-Huguet, Françoise Pellan, Michèle Rivoire et André Topia. Édition publiée sous la direction de Jacques Aubert avec la collaboration de Catherine Bernard, Michel Cusin, Adolphe Haberer, Josiane Paccaud-Huguet, Françoise Pellan, Michèle Rivoire et André Topia

Parution le 22 Mars 2012
Bibliothèque de la Pléiade, n° 577
Achevé d'imprimer le 08 Février 2012
1552 pages, 18 ill., rel. Peau, 105 x 170 mm

74.00 € Acheter le livre

ISBN : 9782070132249
Code distributeur : A13224
GENCOD : 9782070132249

Autour du livre

Ce volume contient

Vers le Phare - Orlando - Les Vagues - Flush - Les Années - Entre les actes. Nouvelles non recueillies (1928-1939) : Moments d'être : «Les épingles de chez Slater ne piquent pas» - La Dame dans le miroir : réflexion - La Partie de chasse - La Duchesse et le Joaillier - Lappin et Lapinova. Nouvelles non publiées (1929 ?-1941 ?) : La Mort du phalène - La Fascination de l'étang - Le Legs - Le Projecteur.

Cette édition propose, dans des traductions pour la plupart nouvelles, tous les livres de fiction publiés par Woolf ou, pour Entre les actes, au lendemain de sa mort : dix romans, et un recueil de nouvelles, Lundi ou mardi, qui n'avait jamais été traduit dans notre langue en l'état. S'y ajoutent les nouvelles publiées par l’auteur mais jamais rassemblées par elle, ainsi qu'un large choix de nouvelles demeurées inédites de son vivant. Les nouvelles éparses qui présentent un lien génétique ou thématique avec un roman sont réunies dans une section Autour placée à la suite de ce roman. On trouvera ainsi, Autour de «Mrs. Dalloway», un ensemble de textes dans lequel Woolf voyait «un couloir menant de Mrs. Dalloway à un nouveau livre» ; ce «nouveau livre» sera un nouveau chef-d’œuvre, Vers le Phare.
Romans et nouvelles, donc, mais ces termes ne s’emploient ici que par convention. Woolf en avait conscience : «Je crois bien que je vais inventer un nouveau nom pour mes livres, pour remplacer “roman”. Un nouveau … de Virginia Woolf. Mais quoi? Élégie?» L’élégie, qui a partie liée avec la mort, est une forme poétique, et le roman, chez Woolf, emprunte en effet à la poésie («Il aura une part de l'exaltation de la poésie»), aussi bien qu’à l’essai et au théâtre («Il sera dramatique»), jusqu’à un certain point («mais ce ne sera pas du théâtre»). Play-poem, «poème dramatique», qualifiera Les Vagues ; essay-novel, «roman-essai», désigne Les Années ; Flush et Orlando partagent la même indication de genre: a Biography, ce qui ne dit à peu près rien de ces deux livres, mais confirme qu’il faut ici renoncer aux catégories reçues et, plus largement, considérer d’un œil neuf tout ce qui semblait définir le romanesque: «Le récit peut-être vacillera; l'intrigue peut-être s'écroulera; les personnages peut-être s'effondreront. Il sera peut-être nécessaire d'élargir l'idée que nous nous faisons du roman.»
Élargir : rompre avec la continuité chronologique, en finir avec l'hégémonie de la représentation, faire du vécu subjectif de la conscience la véritable matière du roman. Woolf le reconnaissait, elle n’avait pas le don de la réalité: «J’immatérialise le propos…» Il s’agissait moins pour elle de bâtir des intrigues que d’isoler des «moments d'être», déchirures éclairantes dans l’obscur tissu d’une existence, témoignant «qu'une chose réelle existe derrière les apparences». «Je rends [cette chose] réelle en la mettant dans des mots. Ce sont mes mots et eux seuls qui lui donnent son intégrité; et cette intégrité signifie qu’elle a perdu le pouvoir de me faire souffrir.»

Virginia Woolf dans la Pléiade, Une entrée romanesque

Marie Chaudey, La Vie (31 mai-6 juin 2012)

«C'est à une passionnante exploration romanesque qu'invitent les deux volumes de la Pléiade en rassemblant les oeuvres de fiction de la grande Virginia Woolf (1882-1941), auteure majeure du XXe siècle. Dans de nouvelles traductions pour la plupart, le lecteur retrouvera donc ici ses dix romans, de la Traversée des apparences (1915) - devenu Traversées - à Entre les actes (1941), écrit à la veille de son suicide, en passant par tous les chefs-d'oeuvre que sont Mrs Dalloway (1925), la Promenade au phare (1927) - devenu Vers le phare-, les Vagues (1931) et les Années (1937), sans compter une myriade de courts textes et de nouvelles.»

La reine Virginia

Adelaïde de Clermont-Tonnerre, Point de Vue (11-17 avril 2012)

«C'est la bonne nouvelle du trimestre : l'oeuvre de l'immense et unique Virginia Woolf (1882 1941) paraît en Pléiade.»

«A saluer également un appareil critique de très grande qualité.»

La tourmentée écrivain anglaise entre à la Pléiade. Un événement.

Jean-Sébastien Stehli, Madame Figaro (13-14 avril 2012)

«On peut lire et relire Virginia Woolf et chaque fois s'émerveiller de la force et de la beauté de son écriture, servie par des traductions particulièrement remarquables. Les nouvelles, dont certaines inédites du vivant de I'écrivain, sont un bonheur.»

Virginia Woolf, la narration en eaux profondes

Francine de Martinoir, La Croix (12 avril 2012)

«Soixante et onze ans après sa mort le 28 mars 1941 - elle avait 59 ans -, Virginia Woolf entre dans « La Pléiade », avec un superbe appareil critique et dans des traductions nouvelles pour la plupart. Certains titres aussi ont changé, plus fidèles sans doute au texte originel : Traversées a été préféré à La Traversée des apparences, et La Promenade au phare est remplacé par Vers le phare. Cette édition contient aussi des textes que l'on peut situer à la périphérie des romans, pages semblant détachées de Mrs Dalloway, ou de La Chambre de Jacob, où l'on retrouve ses images et métaphores obsédantes. Des nouvelles inédites en français sont aussi incluses.»

Dix romans, des nouvelles, des inédits, des traductions réactualisées...

L'auteur anglaise Virginia Woolf fait son entrée dans la Pléiade.

Nathalie Crom, Télérama (31 mars- 6 avril 2012)

«Cette édition vaut par la qualité des traductions nouvelles qu'elle propose, et par la précision merveilleuse de son appareil critique. Chacune des notices, qui ancrent les romans dans la chronologie et la biographie de Woolf, a la valeur d'un authentique essai, l'ensemble retraçant l'histoire et l'évolution d'une oeuvre qui toujours, au souci de raconter, de décrire, préféra la quête de la forme, l'épiphanie de la sensation.»