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Charlotte Brontë

Shirley – Villette

(1849-1853) Trad. de l'anglais par Véronique Béghain et Dominique Jean. Édition publiée sous la direction de Dominique Jean. Avec la collaboration de Véronique Béghain et Laurent Bury. Préface de Laurent Bury

Parution le 22 Septembre 2022
Bibliothèque de la Pléiade, n° 664
Achevé d'imprimer le 17 Août 2022
1392 pages, rel. Peau, 104 x 169 mm

70.00 € Acheter le livre

ISBN : 9782070114962
Code distributeur : A11496
GENCOD : 9782070114962

L’immense succès de Jane Eyre (1847) fait de Charlotte Brontë une romancière reconnue. L’élaboration de son nouveau roman sera douloureuse : en l’espace de huit mois, Branwell, Emily et Anne disparaissent, faisant d’elle la seule survivante d’une exceptionnelle fratrie d’écrivains. Shirley paraît en 1849. En toile de fond, la lutte des ouvriers du textile contre la mécanisation. Au premier plan, deux héroïnes se disputant l’attention de Robert Moore : une héritière cultivée et fougueuse, et une orpheline douce et timide ; la première est inspirée d’Emily, la seconde d’Anne. L’ouvrage voit resurgir les héros des œuvres de jeunesse (Napoléon, Nelson, Wellington), œuvres dont on ne dira jamais assez l’importance. Il propose de magnifiques portraits de femmes cherchant leur place dans une Angleterre patriarcale.
Pour Villette, qui suit en 1853, Charlotte fait appel aux souvenirs de son séjour à Bruxelles en 1842-1843. Élève puis professeur dans un pensionnat, elle avait été séduite (intellectuellement) par Constantin Heger, qui donnait des cours de rhétorique dans l’établissement tenu par son épouse. Elle transpose cette expérience dans le personnage de Lucy Snowe, qui s’éprend d’un confrère revêche. Certains contemporains ont jugé « pervers » l’humour de la romancière, mais le ton caustique et l’extraordinaire vivacité de la langue font aujourd’hui le charme du livre, où se mêlent réalisme et gothique – un gothique d’artifice, décalé. Aussi important que méconnu, Villette, qui fait la part belle aux non-dits et aux ellipses, et dont le dénouement est laissé à l’interprétation du lecteur, est un grand livre à la modernité troublante.

Charlotte Brontë, l’imagination indomptable

Philippe Barthelet, Valeurs actuelles (du 27 octobre au 2 novembre 2022)

« Deux romans de l’aînée des terribles sœurs terminent en beauté l’édition en Pléiade de leurs œuvres romanesques.»

Le timbre de Charlotte Brontë

Marc Porée, Médiapart (30 octobre 2022)

« Dirigé par Dominique Jean, auquel on devait déjà les deux premiers volumes de la série, paraît (enfin) à la Bibliothèque de la Pléiade le troisième et dernier volume des Œuvres de la famille Brontë. Dans l’élégante préface que procure le victorianiste Laurent Bury, Shirley et Villette sortent de l’ombre dans laquelle Jane Eyre les a longtemps relégués.»

Charlotte Brontë, une plume romanesque et critique

Emmanuelle Giuliani, La Croix (13 octobre 2022)

« Sans commune mesure avec Jane Eyre, devenue une icône des lettres anglaises, objet de multiples adaptations pour le grand et le petit écrans, Shirley et Villette rencontrèrent la faveur du public et restent estimés de l'autre côté de la Manche. Ils sont en revanche souvent ignorés en France alors qu'ils témoignent du talent de leur autrice à composer (comme on le dirait d'un peintre) ses intrigues et à donner vie en véritable portraitiste à des personnages convaincants.» 

Charlotte Brontë. Il y a un après-Jane Eyre

Serge Sangez, Lire Magazine littéraire (Octobre 2022)

« On ignore souvent que l'œuvre de Charlotte Brontë se poursuit après l’immense succès de Jane Eyre. En 1849 paraît Shirley. II s’en détache de merveilleux portraits de femmes qui cherchent leur place dans une société anglaise en pleine mécanisation. Dans Villette, publié en 1853, Lucy Snowe, avatar de l'autrice, confesse ses amours, échos de la passion éprouvée par Charlotte à l'égard de Constantin Heger, professeur de rhétorique du pensionnat bruxellois où elle enseigna. Ces deux romans n'avaient pas été retraduits en français depuis plus de soixante ans. »

« Shirley-Villette », Charlotte Brontë

Philippe Chevilley, Les Echos (du 23 au 24 septembre 2022)

« II y a eu une vie (littéraire) après Jane Eyre (1847). Charlotte Brontë (1816-55) a signé deux très beaux romans : Shirley (1849), fin portrait de mœurs sur fonds de luttes sociales dans le Yorkshire ; et Villette (1853), qui met en scène une jeune enseignante déboussolée, dans l’atmosphère quasi gothique d’un pensionnant étranger. Ces deux livres rares sont à redécouvrir dans de nouvelles traductions.»