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Louis Aragon

Œuvres poétiques complètes

Tome I Édition publiée sous la direction d'Olivier Barbarant avec la collaboration de Daniel Bougnoux, François Eychart, Marie-Thérèse Eychart, Nathalie Limat-Letellier et Jean-Baptiste Para. Préface de Jean Ristat

Parution le 20 Avril 2007
Bibliothèque de la Pléiade, n° 533
Achevé d'imprimer le 23 Mars 2007
1776 pages, ill., rel. Peau, 105 x 170 mm

76.00 € Acheter le livre

ISBN : 9782070113279
Code distributeur : A11327
GENCOD : 9782070113279

Ce volume contient

Feu de joie - Traductions et textes épars (1917-1922) - Une vague de rêves - Le Mouvement perpétuel - Le Paysan de Paris - Écritures automatiques - La Chasse au Snark - La Grande Gaîté - Textes épars (1924-1930) - Persécuté persécuteur - Aux enfants rouges - Hourra l'Oural - La Naissance de la Paix - Traductions et textes épars (1932-1938) - Le Crève-cœur - Les Yeux d'Elsa - Brocéliande - En étrange pays dans mon pays lui-même - Le Musée Grévin - La Diane française - Cinq sonnets de Pétrarque - Le Nouveau Crève-cœur - Mes caravanes et autres poèmes - Traductions et textes épars (1943-1954).

Aragon ne ressemble pas à l'image que l'on a de lui, celle d'un poète qui, après avoir pris part à l'aventure surréaliste, a recouru à la rime et à des formes traditionnelles pour chanter la France résistante, le parti communiste et l'amour d'Elsa. Sa voix propre est sans doute moins célèbre que celles que lui ont prêtées les chanteurs. Il arrive en effet qu'on ne voie en lui qu'un parolier de génie, surtout quand on néglige de «commencer par le lire». Sa poésie, il est vrai, n'est pas un rébus ; elle demeure une parole intelligible, ce qui la rend accessible, ce qui permet aussi à ses non-lecteurs de se méprendre à son propos. Aragon, à qui le lit, apparaît comme le poète du mouvement perpétuel. Inventeur de formes et de mètres nouveaux, il ne s'en tint jamais à ses découvertes, continua de se renouveler, contesta les genres anciens sans les refuser : en les utilisant. Comme Hugo (vu par Mallarmé), «il était le vers français personnellement». Comme Hugo encore, il eut plusieurs cordes à son instrument et n'en négligea aucune. Voici donc toute la lyre d'Aragon, rassemblée, ainsi qu'il l'a souhaité, dans l'ordre chronologique, depuis Feu de joie jusqu'aux Adieux en passant par des traductions et des textes épars dont cette édition offre le recueil le plus complet jamais réalisé. On a pris l'habitude de distinguer trois périodes dans ces soixante années de création : l'appel à l'imaginaire des époques dadaïste et surréaliste, la quête de la réalité à travers les noces de l'écriture et du militantisme (dont la poésie de la Résistance est la plus belle illustration), le lyrisme intime, enfin, qui offre une incessante relecture de soi via une diversité inouïe de formes. Ces deux volumes montrent qu'Aragon, en fait, ne changea jamais tout à fait de matière, que tous les enjeux de sa poésie – la langue, l'Histoire, le sujet individuel – sont toujours présents, même si l'accent est mis tantôt sur l'un, tantôt sur l'autre. Son œuvre poétique a l'unité, labyrinthique certes, mais incontestable, d'un océan. On en a beaucoup fréquenté les plages ; on peut désormais l'explorer jusque dans les grandes profondeurs.