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L’actualité de la Pléiade

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Connie et Oliver dans la Pléiade

Mai 2024

En Connie on aura reconnu Constance, Lady Chatterley, et en Oliver son garde-chasse, Mellors. Publié à compte d’auteur en 1928, circulant sous le manteau (un assez large manteau) jusqu’en 1959, objet d’un procès retentissant en 1960, Lady Chatterley’s Lover fut longtemps synonyme de scandale. Si l’on voulait bien, à la faveur de la nouvelle traduction proposée, le lire pour lui-même, le roman n’y perdrait rien. C’est en octobre que paraîtra le volume de la Pléiade consacré à D. H. Lawrence : Women in Love, Lady Chatterley’s Lover et le recueil de trois novelettes intitulé, selon les éditions, The Captain’s Doll ou The Ladybird ont été retraduits pour l’occasion par Marc Porée et Laurent Bury. Voici, à titre d’échantillon, un extrait du chapitre VI de L’Amant de Lady Chatterley (le premier dialogue entre Constance et Mellors) dans la traduction inédite de Marc Porée.

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  • La Vie dangereuse de Blaise Cendrars, extrait de la nouvelle «La Femme aimée» (1938)

    J’ai le goût du risque. Je ne suis pas un homme de cabinet. Jamais je n’ai su résister à l’appel de l’inconnu. Écrire est la chose la plus contraire à mon tempérament et je souffre comme un damné de rester enfermé entre quatre murs et de noircir du papier quand, dehors, la vie grouille, que j’entends la trompe des autos sur la route, le sifflet des locomotives, la sirène des paquebots, le ronronnement des moteurs d’avion et que je pense à des villes exotiques pleines de boutiques épatantes, à des pays perdus que je ne connais pas encore, à toutes les femmes que je pourrais rencontrer et avec qui je perdrais volontiers mon temps, aux hommes qui m’attendent peut-être, prêts à m’expliquer leur activité et à me faire gagner des tas, des tas d’argent.

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  • Correspondance, III, de Balzac, extrait.

    À Andersen, le 25 mars 1843 :
    Il y a dans les événements humains une force supérieure qui les dénoue et qui rend les discussions publiques, l’intervention de l’opinion, complètement inutile. L’homme peut nouer, il ne dénoue jamais. Ceci atteint tous les drames politiques. Aussi, selon moi, l’homme politique est-il peu de chose devant le poète et l’écrivain. Le livre est plus influent que la Bataille. Rousseau a plus fait, plus entrepris sur les mœurs françaises que Napoléon. La bataille d’Austerlitz est un accident, un triomphe momentané, l’Événement l’a prouvé, tandis que Paul et Virginie, par exemple, gagne pour la France, sur l’Europe, la bataille tous les jours.

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  • La Plainte de Portnoy de Philip Roth, extrait du chapitre «Le Blues juif»

    … Je suis si petit que je sais à peine à quel sexe j’appartiens, ou du moins c’est ce qu’on pourrait croire. C’est au début de l’après-midi, au printemps de ma quatrième année. Des fleurs se dressent sur leurs tiges pourpres dans la bande de terre devant notre immeuble.

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  • Henri Scepi, Notice du Château des Carpathes, extrait.

    Labyrinthes souterrains, escaliers dérobés, in pace obscurs, voix entendues et perdues dans les galeries profondes d’un château «visionné», amants séparés par la mort ou détruits par la folie, tout concourt à faire du Château des Carpathes l’un des surgeons tardifs de cette veine du gothic revival dont le XVIIIe siècle anglais a su fixer la formule et inventorier les ressources.

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  • La Ligne d'ombre de Joseph Conrad, extrait du chapitre V.

    L’impénétrable obscurité enserrait le navire de si près qu’il semblait qu’en allongeant la main par-dessus bord on pourrait toucher quelque substance surnaturelle. Cela produisait un effet de terreur inconcevable et de mystère inexprimable. Les rares étoiles au ciel jetaient une lumière indistincte sur le navire seul, sans le moindre miroitement sur l’eau, sous forme de rais séparés perçant une atmosphère transformée en suie. C’était une chose que je n’avais jamais vue auparavant, et qui ne donnait aucune indication sur la direction d’où viendrait n’importe quel changement, comme une menace se refermant sur nous de toutes parts.

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  • Philippe Jaworski préfacier de de Philip Roth

    En octobre paraissent les Romans et nouvelles (1959-1977) de Philip Roth. Ce volume est le premier de l’édition des œuvres de Roth dans la Pléiade. Comment cerner une telle œuvre, qui paraît achevée (c’est du moins ce qu’a annoncé son auteur), mais qui, hier encore, se donnait régulièrement à voir, dans les librairies, sur les tables réservées aux nouveautés ? Philippe Jaworski a bien voulu jouer le jeu et embrasser en une vingtaine de pages, et pour ainsi dire sur le vif, plus d’un demi-siècle d’écriture. On propose ici le début de sa préface.

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