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Charles Péguy

Œuvres poétiques et dramatiques

Édition publiée sous la direction de Claire Daudin avec la collaboration de Pauline Bruley, Jérôme Roger et Romain Vaissermann Nouvelle édition

Parution le 18 Septembre 2014
Bibliothèque de la Pléiade, n° 60
Achevé d'imprimer le 04 Août 2014
1888 pages, rel. Peau, 104 x 169 mm

78.00 € Acheter le livre

ISBN : 9782070134168
Code distributeur : A13416
GENCOD : 9782070134168

Ce volume contient

Jeanne d'Arc - La Chanson du roi Dagobert - Le Mystère de la charité de Jeanne d'Arc - Le Porche du Mystère de la deuxième vertu - Le Mystère des saints Innocents - Ballades du cœur qui a tant battu - Les Sonnets du «Correspondant» - Les Sept contre Thèbes - La Tapisserie de sainte Geneviève et de Jeanne d'Arc - Les Sept contre Paris - Châteaux de Loire - La Tapisserie de Notre Dame - Sainte Geneviève, patronne de Paris - Ève.

La postérité retient parfois de Péguy l’efficacité du polémiste, le prophétisme du philosophe de l’Histoire, le moraliste aigu, l’anarchiste irréductible ou le socialiste humaniste et, d’une manière peu discutée, le patriote martyr. Mais le poète, le connaît-on vraiment?
La répétition est l’arme, redoutable, de sa versification. Elle ne produit pas de radotage. C’est le martèlement d’une voix adressée au public que Péguy entend, en quelque sorte, réinventer; et c’est sans doute aussi la marque d’une scansion, qui rejoint la part d’oralité consubstantielle à presque toute poésie. Henri Meschonnic écrivait de celle de Péguy qu’elle était une «épopée de la voix». Elle est simple, sans affectation. Si Du Bellay et Corneille sont des modèles, Villon n’est jamais très loin.
Traditionnel, Péguy? Les étiquettes lui vont mal. Dramaturge défiant les normes dès sa Jeanne d’Arc de 1897, dont l’héroïne est une nouvelle figure d’Antigone ; vers-libriste, mais créateur d’innombrables alexandrins ; poète de la déchirure ; sonnettiste, mais artisan aussi de nouvelles formes: il n’est qu’à considérer l’effet hypnotique que produisent les enchaînements de quatrains ou de tercets pour saisir la part très contemporaine de son art. L’œuvre de Péguy a souffert de son destin paradoxal sous l’Occupation. Indexée par la Révolution nationale, revendiquée par la Résistance… Mais sa poésie renaît aujourd’hui, dépoussiérée, et dans une nécessité plus vive. Il est temps de redécouvrir, via une édition qui en restitue enfin la trajectoire, sa parole juste.

Péguy, poète polyphonique

Brice de Villers, Etudes (décembre 2014)

«C'est d'ailleurs peut-être moins à une redécouverte qu'à une véritable découverte que nous convie ce volume de la Pléiade puisqu'il s'efforce de présenter chronologiquement les œuvres poétiques et dramatiques, telles que le drame sur Jeanne d'Arc, en renvoyant constamment au travail en prose réalisé par Péguy pour les Cahiers de la Quinzaine en même temps, montrant par là que, comme le dit Claire Daudin qui dirige cette édition, que « le poète n'est pas "l'autre" du polémiste mais bien "le même" » : il s'agit effectivement de mettre à mal l'opposition entre le polémiste dreyfusard qui croise le fer avec les responsables socialistes, à commencer par Jaurès, et le poète catholique et nationaliste, chantre d'une France chrétienne éternelle. II est resté jusqu'au bout l'un et l'autre, attaquant l'approche morte et positiviste de l'histoire d'un Lavisse et nourrissant sa prose d'une méditation sur l'Incarnation aussi bien que sa poésie.»

Péguy ne se résout pas. Les contradictions de l'écrivain - mort il y a cent ans - font toute la richesse de «La Pléiade» consacrée à sa poésie et à son théâtre

Alexandre de Vitry, Le Monde des Livres (28 novembre 2014)

Face à cette œuvre, le lecteur est en réalité emporté par un flot incontrôlable, mû par quelque folie furieuse, rendant vite caduque toute identification idéologique univoque, pour ouvrir à un autre monde : celui de la littérature. Certes, Péguy fut un dreyfusard, puis un défenseur de la patrie en danger ; certes encore, il développa une pensée renouvelée du christianisme, qui préfigure Vatican II tout en permettant à Péguy de creuser sa veine antimoderne. Mais, au bout du compte, c'est la création qui emporte tout, ce dont une nouvelle et savante édition, dans la « Bibliothèque de la Pléiade », de ses œuvres poétiques et dramatiques permet de prendre la mesure.

Péguy, tel qu'on ne l'ignore plus

Antoine Peillon, La croix (2 octobre 2014)

«Péguy tout entier, en Pléiade. Enfin ! pourrait-on souffler. Car cette édition profondément renouvelée et parfois originale de textes si difficilement classables sous les étiquettes de « poésie » ou de « drame » - leur auteur titrait «Chanson», «Mystère», «Ballades» ou même «Tapisseries», autant que «Sonnets» - fait véritablement office de suite et fin aux trois volumes des Œuvres en prose complètes déjà publiées en 1987, 1988 et 1992.»

Péguy, le mal entendu.

Jean-Claude Perrier, Livres Hebdo (5 septembre 2014)

«Un siècle après la mort de Charles Péguy, la première édition intégrale et cohérente de sa poésie.»