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Marguerite Duras

Œuvres complètes I, II

Coffret de deux volumes vendus ensemble Édition publiée sous la direction de Gilles Philippe

Parution le 20 Octobre 2011
Bibliothèque de la Pléiade
3616 pages, ill., rel. Peau, 105 x 170 mm

151.00 € Acheter le livre

ISBN : 9782070122318
Code distributeur : A12231
GENCOD : 9782070122318

Marguerite Duras, qui fut une légende vivante, s'incarne pour beaucoup dans un livre particulier : souvent Un barrage contre le Pacifique (1950) ou L'Amant (1984), parfois Le Ravissement de Lol V. Stein (1964), ou encore dans un film et sa mélodie, India Song (1973). Plus rares sont les lecteurs qui se représentent l'œuvre dans sa continuité souterraine. À travers la diversité des genres – romans, nouvelles, théâtre, scénarios, films –, Duras n'a jamais cessé d'explorer l'écriture elle-même. Car c'est précisément la recherche d'une voix qui lui fût propre qui l'a amenée à composer pour le théâtre (où le langage «a lieu») comme à prendre la caméra : «Je parle de l'écrit même quand j'ai l'air de parler du cinéma. Je ne sais pas parler d'autre chose.» Bien sûr, l'expérience de l'écriture dramatique ou cinématographique influence l'écriture romanesque, et certains sujets passent d'un genre ou d'un support à un autre, mais il y a plus : peu à peu se fait jour un style reposant sur la porosité des genres. Sur la couverture d'India Song se lit une triple mention, «texte théâtre film»...
Sa voix propre, Duras ne l'a pas trouvée d'emblée, et le mystère de sa découverte est l'un des charmes d'une lecture chronologique de son œuvre. Ses deux premiers romans respirent l'air «existentialiste» de l'époque. Les trois suivants – Un barrage contre le Pacifique (1950), Le Marin de Gibraltar (1952), Les Petits Chevaux de Tarquinia (1953) – s'inscrivent dans l'«âge du roman américain». Puis, peu à peu, le romanesque narratif s'efface, les personnages s'estompent ou s'affinent – au point de se réduire bientôt, dans la nouvelle «Les Chantiers» (et plus tard dans Détruire dit-elle), à des séries d'états d'âme presque anonymes, voire à un étrange statut de regard regardé. L'évolution, toutefois, n'est pas linéaire : la tendance à la déréalisation du réel et au primat de la parole dialoguée ou soliloquée était marquée dès L'Après-midi de monsieur Andesmas (1962), mais les personnages du Vice-consul (1966) prennent corps dans la chaleur moite d'un décor indien quasi baroque.
Les deux premiers volumes des Œuvres complètes, enrichis de nombreux textes et documents rares, retracent l'histoire d'une écriture et, par le biais d'épisodes ou de personnages récurrents (dont certains deviendront de véritables mythes littéraires), mettent en place les «cycles», informels et poreux, qui traverseront toute l'œuvre : l'Indochine de l'enfance, l'Inde du fantasme.

 Marguerite Duras ou le ravissement de la littérature

Alain Nicolas, L'Humanité (3 novembre 2011)

«Le travail remarquable de Gilles Philippe et de son équipe, la précision de la documentation et la qualité des notices font de cette parution un événement qui dépasse la panthéonisation sur papier bible. II suscitera, bien au-delà des fans, un enthousiasme, osons le mot, un ravissement.»

Trente ans de Duras dans la Pléiade!

Marine Landrot, Télérama (22/28 octobre 2011)

«Dans sa préface à l'édition de ces oeuvres complètes, Gilles Philippe souligne le paradoxe de M D, qui érigea la solitude en condition de l'écriture, tout en rédigeant une oeuvre éminemment collective. Cette ambiguïté est le secret de l'envoûtement persistant de ses écrits: percluse d'exigences personnelles, éperdue d'absolu, elle marche en funambule sur la ligne d'horizon qui sépare l'intérieur et l'extérieur, le dedans du dehors.»

Romancière hors catégorie, forcément

Thierry Clermont, Le Figaro littéraire (27 octobre 2011)

"Duras appartient à notre imagerie nationale ; par son dilettantisme et par son toupet, elle est un des visages du rêve français "souligne dans son excellente préface Gilles Philippe, éditeur des oeuvres complètes de l'écrivain et cinéaste, dont les deux premiers volumes viennent de rejoindre la «Pléiade »

Marguerite Duras, oeuvres complètes, tomes I et II

La Vie, Marie Chaudey (20/26 octobre 2011)

«C'est avec un réel plaisir qu'on redécouvre l'aventureuse trajectoire littéraire de l'écrivaine (disparue en 1996) gràce à son entrée dans la Pléiade.»

 

Marguerite Duras, l'écriture et l'amour

Francine de Martinoir, La Croix (27 octobre 2011)

«Si les premiers romans de Marguerite Duras n'atteignirent qu'un petit cercle de lecteurs fervents, le succès vint grâce au cinéma et au théâtre, et la publication de L'Amant en 1980 lui apporta enfin une immense notoriété. Dans les deux décennies qui suivirent, son statut d'idole, son narcissisme, ses déclarations intempestives, agaçantes parfois, le personnage qu'elle s'était inventé avaient fait un peu oublier son oeuvre ou en avaient occulté l'accès. Ces deux premiers volumes de la Pléiade permettent d'en prendre la mesure, des Impudents (1941) à India Song (1973), de suivre le cheminement souterrain d'une écriture et d'une réflexion sur l'écriture, qu'elle soit théâtrale, filmique ou romanesque.»

Duras, le ravissement de la langue

Laurent Mauvignier, Le Mondes des livres (21 octobre 2011)

«Avec son entrée dans « La Pléiade », l'oeuvre de Marguerite Duras achève de devenir la littérature elle-même. Duras a toujours signé les mots qu'elle utilisait. II suffit de l'entendre énoncer, avec son ton si singulier, une chanson d'Hervé Vilard pour que-miracle de la transfiguration- celle-ci devienne un texte de Duras. II y a un son, un ton, un enchantement du langage.»

Duras au panthéon

Claire Devarrieux, Libération (20 octobre 2011)

«Si la Pléiade Duras regroupe «tous les livres parus du vivant de l'auteur et sous son nom de plume», en suivant l'ordre d'apparition dans les librairies, «Autour de » est nourri de documents, entretiens, feuillets épars, qui sont «de la main ou de la bouche de l'auteur»....Que faut-il lire ou relire, en premier, dans ces trente années,1943-1973, au cours desquelles Duras a travaillé comme une forcenée, romancière puis cinéaste? Gilles Philippe traverse et entrelace les époques, les thèmes et les genres avec diligence : "l'oeuvre obéit à une sorte de dialectique : elle se cherche ailleurs pour mieux se retrouver. » ll rappelle les jalons, les personnages peu à peu réduits " à cet étrange statut de regard regardé", puis la "sorte de tournant vocal ", quand Duras revient à l'écriture, après le cinéma, en 1980.»

Marguerite Duras entre dans la Pléiade, quinze ans après sa mort

Myriam Chaplain-Riou, AFP (21 octobre 2011)

«Femme et écrivain de légende, Marguerite Duras entre dans la prestigieuse Bibliothèque de La Pléiade (Gallimard) rejoignant, quinze ans après sa mort, les plus grands grands noms de la littérature. Les deux premiers volumes des oeuvres complètes, enrichis de nombreux textes et documents rares, retracent l'histoire d'une écriture.»